Mon voyage en Haïti: La fin du voyage

Voilà, j'écris mon dernier texte pour clore cette aventure extraordinaire. Je suis assise gentiment dans mon salon en train de penser à ces 21 jours intensifs de travail, de camaraderie, de découvertes et surtout de d'apprentissage de la vie et des connaissances. Autant pour les institutrices et instituteurs de la région du sud-ouest de l'Ile Haïti, de la petite enfance au terminal, qui ont donner de leur temps, qui sont venus avec une grande ouverture, un grand vouloir d'améliorer et modifier leur enseignement que pour nous, qui avons partagé nos pratiques actives, mais surtout qui avons écouté ces gens de cœur et de passion, nous parler de leur réalité.

Être en Haïti est une expérience unique. C'est un beau pays surtout par la chaleur de sa population. Ce qui m'a impressionnée le plus, ce sont les sourires que je voyais sur les visages des gens peu importe leur statut. Des gens heureux qui font avec peu. On a tout à apprendre de cette vision de la vie.

Il est vrai qu'un tel voyage change notre perspective des choses. Nous avons eu la chance de travailler avec des enseignantes et une enseignants extraordinaires qui ne font pas qu'enseigner, Nos co-instructeurs: Mario est journaliste, Demetris est souvent appelé à être interprète et Myrline est ingénieure civile, vous imaginez! Ils font les deux professions pour assurer le bien-être de leurs familles. Je les admire parce qu'ils enseignent aussi par passion. Ce sont des mordus de l'éducation et de la connaissance.

Tout compte fait, nous avons partagé une partie de nous même pour le bien-être de nos collègues haïtiens qui je l'espère mettrons en pratique ne serais-ce qu'une seule petite activité. Nous avons eu la chance de voir des lumières dans leurs yeux lors de certaines activités surtout celles de sciences expérimentales. Réussir à faire autant d'expériences avec si peu de matériel, mais surtout du matériel facile d'accès et peu dispendieux.

Mais une question se pose : Comment réussiront-ils à animer une classe de 40 ou 60 élèves puisque c'est ça la réalité de la plupart d'entre eux? J'ai confiance qu'ils expérimenteront. Ce sont des bâtisseurs d'un monde meilleur et de l'avenir. Ce qui est dommage, c'est que nous ne pourrons pas faire de suivis. Par chance, il existe ''facebook'' pour quelques-uns d'entre eux.

Pour terminer je reprends les écrits d'un de nos collègues haïtiens, Mario :

''L’inégalité raciale ou sociale, ne sont que des idées saugrenues de gens qui n'ont pas encore fait l’expérience de la franche amitié entre les peuples au-delà de leur différence épidermique. Il faut juste une cause commune pour nous unir et au diable les différences.
Dédié a mes amis Caroline, Lisa, Nathalie et Bruno''

Et tout est dit !